Les 5 principales sources de financement pour une PME/TPE

1. La réduction des charges et la cession d’actifs

Les navigateurs le savent bien, alléger la voilure s’impose lorsque le vent souffle trop fort.
Une crise de trésorerie nécessite de ne retenir que les dépenses vitales pour l’entreprise et de supprimer celles qui sont superflues. Il y a parfois des choix difficiles à réaliser, et un regard extérieur peut aider à faire le tri.
Par ailleurs, la cession de certains actifs, ou leur transformation en leasing, permet de générer du cash immédiatement.

2. L’optimisation du BFR (comptes de stocks, fournisseurs et clients)

Si la règlementation contraint les entreprises à payer en 45 jours, elle n’est pas toujours appliquée et il y a souvent de la trésorerie à récupérer.
Par ailleurs, une négociation peut être entreprise avec les fournisseurs et les administrations pour obtenir des délais supplémentaires dans l’intérêt de l’ensemble des parties.

3. La reconstitution des fonds propres, la levée de fonds

C’est le mode de financement privilégié des start-ups, mais également des autres entreprises. Il faut savoir que ces opérations prennent du temps, sont coûteuses et nécessitent l’intervention d’experts tant sur le plan financier que juridique.

4. Financement par la dette bancaire ou les prêts d’honneur

Lorsque la structure financière de l’entreprise le permet, la dette est un excellent moyen de trouver du financement.

Il faut pouvoir fournir des garanties au prêteur, soit sur les biens de l’entreprise, soit sur le support de tiers (Etat, région, patrimoine personnel du dirigeant, etc..). Il est clair que nous recommandons, autant que possible d’engager le patrimoine personnel du dirigeant.

5. Subventions et crédits d’impôts

L’Europe, l’Etat et les régions accordent des financements en fonction de critères spécifiques. Il faut donc effectuer une veille régulière et s’assurer que les entreprises répondent aux critères d’éligibilité.
La constitution des dossiers peut être fastidieuse, et une bonne documentation s’impose pour pouvoir justifier des montants demandés et des dépenses effectuées.

L'ENTREPRISE A ETE SAUVEE IN EXTREMIS

En 2015, la société D., site de distribution de produits de mercerie, fait face à de graves problèmes de trésorerie…

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En 2015, la société D., site de distribution de produits de mercerie, fait face à de graves problèmes de trésorerie.

Compte-tenu de la faiblesse des fonds propres, des marges constatées et des échéances à venir, le dépôt de bilan semble inévitable. L’expert comptable, dans son devoir de prudence, conseille à Lydia, la dirigeante de l’entreprise, de prendre contact dès que possible avec le Tribunal de Commerce pour lancer une procédure d’alerte.

Heureusement, le soir même, Lydia retrouve son groupe de chefs d’entreprises qu’elle rencontre une fois par mois. Ses confrères lui conseillent plutôt de se faire accompagner par un expert pour voir s’il existe des solutions pour une sortie de crise.

Elle contacte alors Arthur, directeur financier à temps partagé. Il est implanté pas très loin de chez elle et dispose de l’expérience nécessaire.

Avec Lydia, ils élaborent un plan d’actions structuré :

  1. retrouver du souffle en renégociant des délais auprès de l’Urssaf, des impôts et des fournisseurs et en obtenant des lignes de crédit court terme auprès des banques,
  2. abaisser le point mort, en réduisant les charges de structure et en sous-traitant le cas échéant ce qui pouvait l’être
  3. rationaliser la politique d’achats et réduire les stocks
  4. suivre mensuellement la marge et les actions menées.

Suite à cette intervention, l’entreprise a pu repartir sur des bases saines. Lydia n’est désormais plus seule pour prendre les décisions de gestion.

Arthur intervient encore aujourd’hui 1 jour par semaine en tant que DAF à temps partagé de la société X. Il a aidé les équipes à monter en compétence dans la production du reporting et le suivi d’activité. Il supervise leur travail et conseille Lydia dans sa transition numérique et dans ses relations avec les banques et les actionnaires.

NOUS ETIONS AU BORD DE LA CATASTROPHE

Début 2020, la start-up B., éditrice de logiciels pour les sociétés de transport de personnes, bute sur la crise Covid et l’arrêt du marché alors qu’elle est en pleine phase de lancement…

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Début 2020, la start-up B., éditrice de logiciels pour les sociétés de transport de personnes, bute sur la crise Covid et l’arrêt du marché alors qu’elle est en pleine phase de lancement.

En mars 2020, un des cofondateurs demande conseil à sa cousine, Sophie, qui est DAF à temps partagé.

Elle analyse la situation et constate que même dans le secteur logiciels, elle peut se prévaloir d’innovations technologiques qui justifient le statut de JEI.
Elle monte le dossier et obtient en septembre 2020 une validation par le ministère de la recherche et quelques temps plus tard un rescrit (validation préalable) auprès du centre des impôts. En novembre 2020, la banque de la start-up est contactée et donne son accord, deux mois plus tard, pour un PGE de 365 000 euros. En juin 2021, elle perçoit un Crédit d’Impôt Recherche pour 87 000€ et un Crédit d’Impôt Innovation pour 54 000€. La start-up était sauvée.

Sophie participe désormais aux comités de direction de l’entreprise et accompagne les fondateurs dans leurs choix stratégiques et dans la préparation d’une levée de fonds.